Sécuriser les premières années d’activité des jeunes entrepreneurs

Une récente étude de l’INSEE révèle que, 5 ans après leur création, 40% des jeunes entreprises ont disparu. Elle met également en avant que 20% des entreprises encore actives à l’issue de cette première période (soit 12% du total des entreprises créées) sont en difficultés et tentent de sauvegarder leur activité.

Ainsi, ce sont plus de 50% des entreprises créées qui vont rencontrer des difficultés desquelles, le plus souvent, elles ne se relèveront pas : trésorerie insuffisante, obstacle à l’investissement, faible rentabilité, manque de débouchés, problèmes commerciaux, marché trop concurrentiel, gestion hasardeuse, visibilité numérique inexistante ou inadaptée, expérience ou préparation insuffisante du jeune entrepreneur… Les raisons sont multiples.

Les secteurs les plus touchés : commerce, hébergement et restauration, c’est-à-dire les secteurs qui constituent la plus importante composante économique de notre territoire nivernais en termes de dynamisme commercial, d’attractivité et de services à la population locale et touristique.

En parallèle, le développement de la dématérialisation des formalités, conjugué au succès du statut de micro-entrepreneur, favorise par son apparente simplicité des créations d’entreprises de plus en plus nombreuses sans accompagnement au montage d’un projet viable. Ainsi, ce sont aujourd’hui moins de 20% des créations qui sont accompagnées par une structure d’appui. Hors, les faits montrent que les jeunes entreprises accompagnées par une telle structure au cours de leur création ou de leurs premières années d’activité voient leur taux de survie considérablement augmenter par rapport à ces constats de l’INSEE : de +15% à +20%.

Il apparaît donc indispensable de proposer aux jeunes entrepreneurs des parcours de sécurisation de leurs premières années d’activité.

Objectifs

Le parcours de sécurisation des 1ères années d’activité du jeune entrepreneur va permettre de :

  • limiter les risques de défaillance et de disparition de son entreprise nouvellement créée,
  • renforcer sa pérennité et les emplois directs et indirects qui lui sont liés,
  • consolider la richesse de l’offre commerciale et de services de la Communauté de Communes, et donc son attractivité,
  • lutter contre la vacance et l’évasion commerciale, et la dégradation du bâti, sur la Communauté de Communes,
  • réduire le risque de pertes pour la Communauté de Communes et les autres partenaires de la création d’entreprises et du développement économique (argent public engagé sous forme d’aide : porteur de projet, travaux, investissements…, produits fiscaux)
  • contenir l’exposition du jeune entrepreneur à de lourdes déconvenues personnelles : perte de ses apports financiers, activation de sa caution bancaire, incidences familiales…

Contenu

Le parcours de sécurisation des 1ères années du jeune entrepreneur sera adapté à la situation individuelle de chaque nouvelle entreprise, après un temps d’échange avec son dirigeant et une première phase d’analyse de la situation et d’identification des besoins.
Il vise à accompagner le jeune entrepreneur dans son nouveau rôle de dirigeant, à le guider au niveau de la gestion de son entreprise et de l’ensemble des démarches qu’il doit mener : administratives, marketing-communication, commerciales…

Il pourra ainsi permettre d’approfondir une(des) thématique(s) bien spécifique(s) en fonction des besoins réels du jeune entrepreneur, ou de réinterroger le dimensionnement du projet et ses différentes composantes, ou encore d’en ajuster, si ce n’est refonder, le modèle économique.

Au rang de ces thématiques :

  • dimensions administratives et techniques : accompagnement dans les démarches d’installation, de gestion sociale et fiscale de son activité, dans la mise en œuvre des évolutions législatives, fiscales, économiques ou locales de son activité, et des contraintes afférentes,
  • dimensions financières et de gestion : accompagnement dans la mise en œuvre et le renseignement régulier d’outils de suivi (indicateurs de gestion financière, RH, administrative, commerciale…) et de tableaux de bord de gestion, dans la gestion bancaire, dans le calcul et l’ajustement de ses prix de revient et de ses prix de vente, et dans la gestion et l’optimisation de ses activités, ses facturations…
  • dimensions de développement de l’entreprise : accompagnement au passage de caps de croissance ou de repositionnement (suivi de l’évolution du marché, détermination de nouveaux marchés porteurs, sous-traitance et partenariat commerciaux…), à la réflexion pour intégrer de nouveaux leviers de compétitivité liés à la transition environnementale et énergétique, à la transformation numérique (notamment en termes d’usage et de visibilité sur internet) ou à une démarche de RSE.

Le jeune entrepreneur bénéficiera ainsi d’un parcours :

  • intégrant un diagnostic initial de sa situation et de ses besoins, avec plan d’actions adapté,
  • dont le contenu (thématiques, actions…) et calendrier de mise en œuvre seront individualisés,
  • qui mixera : 1/ séances de travail en face à face (Dirigeant + CCI Nièvre) ; 2/ activités de préparation et de suivi (CCI Nièvre) ; 3/ travaux personnels (Dirigeant),
  • ponctué par des points de situation réguliers et un bilan final.

Le temps moyen consacré par la CCI Nièvre à chaque parcours de sécurisation est évalué à 21 heures (hors temps de déplacement, non compté).

Résultats attendus

La CCI Nièvre procédera à l’ensemble des étapes d’analyse préalable de la situation avec le jeune entrepreneur, de réalisation et de suivi des prestations adaptées au traitement des besoins identifiés, à partir de ses méthodologies et outils dédiés.

La Communauté de Communes favorisera la mise en relation entre les jeunes entreprises et la CCI Nièvre, qui gérera alors de manière prioritaire et privilégiée les demandes qui lui seront ainsi adressées.

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